Ramenons Lucy! La campagne pour soutenir Lucy Granados continue!

Ramenons LucyIl faut renouveler notre soutien à Lucy Granados, membre de la communauté montréalaise et organisatrice pour les droits des sans-papiers, qui a été violemment arrêtée le 20 mars et déportée le 13 avril, malgré une très forte mobilisation publique (contexte: https://bit.ly/2IR5OYt). Lucy vit toujours dans une grande détresse : la précarité de sa situation actuelle ne lui permet pas de guérir du traumatisme et de la violence subis ces derniers mois (et encore moins de ces années passées en tant que femme sans-papiers à Montréal). Son bras – blessé par l’ASFC – reste seulement partiellement fonctionnel, elle ne peut pas bouger les doigts de sa main gauche. Ayant été à l’extérieur du pays pendant neuf ans, elle doit renouveler tous ses papiers et n’a actuellement aucun accès aux soins de santé publics au Guatemala.

Il est important de continuer la mobilisation pour ramener Lucy, non seulement pour elle mais pour soutenir d’autres ami.e.s et voisin.e.s sans papiers.

-> Vidéo du 13 avril, blocus festif au centre de détention. https://bit.ly/2HFgUTn

-> Voir ci-dessous ce que vous pouvez faire pour aider à ramener Lucy.

Il existe une possibilité de ramener Lucy. Sa demande de résidence permanente pour motifs d’ordre humanitaire est toujours à l’étude et le ministre de l’Immigration a l’obligation légale de répondre, d’une façon ou d’une autre. Le dossier de Lucy est très convaincant et dans des circonstances normales, si elle était encore dans le pays, sa demande aurait été acceptée. Nous devons maintenir la pression et ne pas permettre au gouvernement Trudeau de rejeter ce dossier solide sous prétexte qu’il voudrait ainsi se soustraire de sa responsabilité à l’égard des abus de l’ASFC.

L’ASFC continue ses abus et sa violence habituels. Le ministre fédéral de la Sécurité publique n’a pas répondu aux nombreuses questions soulevées au sujet des abus de l’ASFC dans le cas de Lucy. Son silence est une autorisation permettant à l’ASFC de continuer son traitement dégradant et cruel des migrant.e.s. Après avoir expulsé Lucy – contre l’avis d’experts médicaux et avec seulement ses vêtements sur le dos – un agent de l’ASFC a menti à des amis venus chercher ses bagages, leur disant qu’ils seraient envoyés à Lucy au Guatemala le jour suivant. Mais aucune valise n’est jamais arrivée. Il a finalement fallu l’intervention d’un.e député pour apprendre que les bagages en question étaient encore en possession de l’ASFC au centre-ville de Montréal. De plus, les agents de l’ASFC qui accompagnaient Lucy au Guatemala l’ont laissé là sans lui remettre ses cartes d’identité guatémaltèque et ses médicaments (prescrits pour les blessures infligées par l’ASFC).

Voici quelques façons de continuer à soutenir la campagne #BringLucyBack

+ Tracts / Info-piquets – Téléchargez notre dernier tract qui détaille les moyens de soutenir la campagne et trouvez un groupe d’ami-e-s pour le faire circuler dans votre communauté lors d’un «piquetage d’information» dans un lieu public (par exemple une station de métro) la semaine du 7 mai.

Téléchargez le tract ici: www.solidarityacrossborders.org/wp-content/uploads/Ramenons-Lucy_flyer.fr_.pdf

+ Soutien organisationnel pour la campagne Ramenons Lucy – Êtes-vous impliqué dans une organisation communautaire? Connaissez-vous une organisation communautaire qui pourrait faire une déclaration? Si c’est le cas, demandez à votre organisation d’écrire et de diffuser une déclaration publique pour soutenir la demande de ramener Lucy au Canada, postez-là sur votre site Internet et sur les médias sociaux! Plus d’infos ici : https://bit.ly/2IR5OYt

NB Si l’organisation a besoin de plus de contexte pour écrire la déclaration, mettez-la en contact avec Solidarité sans Frontières. Les organisations doivent envoyer leurs déclarations à solidaritesansfrontieres@gmail.com afin que les lettres puissent être ajoutées à la demande d’immigration de Lucy.

L’expérience de Lucy envoie un message effrayant aux autres sans papiers qui cherchent à régulariser leur statut ou à faire entendre leurs droits. Nous refusons de laisser passer cela ; nous refusons de laisser nos ami.e.s et voisin.e.s être traité.e.s de cette façon.

Non aux détentions. Arrêtons les déportations. Statut pour toutes et tous. Ramenons Lucy!