Avis aux médias (19 septembre)

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE –

AVIS AUX MÉDIAS

La Cour fédérale permet l’expulsion d’une mère de deux enfants canadiens; Paola Ortiz sera déportée mardi matin

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Pour des entrevues en cours de journée : Sarita Ahooja (Ang/Fr) : 514-295-5095 ou Daniel Veron (Fr) : 438-875-4714

QUOI: Déportation de Paola Ortiz

QUAND: Mardi le 20 septembre à 6h30 du matin

Où: Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau ; aire des départs internationaux

QUI: Paola Ortiz, amis et membres des collectifs Solidarité sans frontières et Dignidad Migrante

MONTRÉAL – Lundi, la Cour fédérale a rendu une décision permettant la déportation de Paola Ortiz, une mère de deux jeunes enfants citoyens canadiens avec des besoins particuliers. Mme Ortiz a déposé une demande d’asile au Canada en 2006, après avoir fui un ex-conjoint violent. Elle doit se présenter à 7 heures demain matin à l’aéroport Trudeau pour se faire déporter au Mexique. Des amis et sympathisants seront sur les lieux pour donner leur appui et dénoncer son expulsion.

Une demande de sursis administratif de la mesure de renvoi de Mme Ortiz a été soumise par son avocat; plus de cent voisins, amis et membres de la communauté – ainsi que 25 organisations locales – ont signé une déclaration publique en appui au droit de Paola de rester au Canada avec ses deux jeunes enfants canadiens, âgés de 2 et 4 ans. Pourtan, le juge de la Cour fédérale Richard Boivin, nommé par le gouvernement Harper, a rejeté sa demande de sursis de déportation.

Mme Ortiz et ses sympathisants soulignent qu’en allant de l’avant avec cette déportation, le gouvernement canadien brise une famille et prive deux enfants de leur mère, étant donné que ceux-ci doivent demeurer au Canada pour obtenir des soins médicaux spécialisés qui ne sont pas accessibles au Mexique.  En effet, la fille de quatre ans de Mme Ortiz présente des problèmes auditifs importants et son fils de deux ans a récemment reçu un diagnostic d’autisme.

Les groupes et les individus qui soutiennent Paola affirment aussi qu’en permettant cette expulsion, le Canada se montre complice de la violence faite aux femmes, en plus de manquer à ses obligations en vertu du droit international et en matière de protection des réfugiés.

Mme. Ortiz est arrivée à Montréal en 2006, fuyant une situation de violence conjugale et sexuelle au Mexique de la part de son conjoint de l’époque, un officier de la police fédérale. Elle souffre depuis de stress post-traumatique et de dépression.

Bien que la Cour inter-américaine des Droits humains ait dénoncé les situations de violence que vivent de nombreuses femmes au Mexique, ainsi que l’impunité presque complète dans laquelle opèrent les agresseurs, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié refusait de lui accorder un statut de réfugiée sous prétexte que l’État mexicain assure une protection adéquate aux femmes survivantes de la violence conjugale.

Malgré une non-coopération totale de la part des autorités fédérales d’immigration, Paola a réussi à obtenir avec succès un Certificat de sélection du Québec (CSQ). Cette déportation annulera sans doute ses efforts pour obtenir la résidence au Québec.

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