Marche et rassemblement contre les architectes de prisons

lemay

Stoppons la construction de la nouvelle prison pour migrant-e-s à Laval!

Dimanche 17 février à 14h
Point de rencontre au métro Place-Saint-Henri

https://www.facebook.com/events/343477169839706/

Une nouvelle prison pour migrant-e-s est en construction à Laval, juste à côté de l’actuelle prison. L’État a réagi aux mobilisations populaires contre l’emprisonnement de migrant-e-s et de réfugié-e-s (y compris des grèves de la faim inspirantes chez des détenu-e-s migrant-e-s en Ontario) en investissant des millions dans la création d’un nouvel endroit plus « joli » pour les incarcérer. Cette expansion inclut de nouveaux moyens de contrôle des migrant-e-s en dehors de la prison, en utilisant la biométrie et les systèmes de reconnaissance vocale / de téléphonie cellulaire GPS, déjà à l’essai à Montréal.

Les documents détaillant cette nouvelle prison précisent que « les clôtures soient recouvertes de façon esthétique avec du feuillage ou d’autres matériaux pour limiter son allure sévère et diminuer la possibilité d’identification claire de la clôture» Les barres de fer sur les fenêtres doivent «passer le plus inaperçues possible pour le public extérieur», tout en maintenant néanmoins leur fonction d’enfermer les gens. La cour de récréation des enfants sera «similaire à l’environnement d’une garderie », bien qu’une «barrière visuelle» haute de six métres garantisse que personne ne peut voir les enfants emprisonné-e-s et que les enfants ne peuvent pas voir dehors.

Le cabinet d’architectes LeMay, dont le siège est situé dans le quartier gentrifié de Saint-Henri, détient deux contrats de plusieurs millions de dollars pour la conception de cette prison. LeMay peut se vanter de ses bâtiments «écologiquement durables» et de ses projets créant «de la valeur tangible et mesurable pour nos clients, utilisateurs et communautés». Mais sous ses airs de bien-faisance, Lemay aide en fait à ne construire rien d’autre qu’une prison : une cage pour les êtres humains, dans ce cas-ci pour faciliter l’expulsion des réfugié-e-s et des migrant-e-s que le Canada veut jeter. En fin de compte, la fonction de ce type de prison est de contrôler le mouvement des pauvres du monde, de les forcer à rester dans des situations où leur travail peut être extrait à moindre coût et de les empêcher de réclamer une part quelconque des ressources mondiales, maintenant ainsi le flux de richesse du Sud vers le Nord.

Joignez-vous à la première action publique dans la lutte pour arrêter la construction de la nouvelle prison pour migrant-e-s!

Ni Frontières, Ni Prisons!