Communique. Des grévistes de la faim libérés du centre de détention de Laval; l’ASFC s’oppose aux demandes de libération des 22 personnes toujours détenues

#grèvefaimLaval
#LibérezLesTous  #StatutPourTous

Laval, 2 avril 2020- Les migrants détenus au centre de détention de Laval ont suspendu leur grève de la faim hier alors que deux grévistes, incluant leur porte-parole Abdul, ont été libérés. Vingt-deux personnes demeurent détenues au centre. La courageuse grève, qui aura durée 8 jours, a entraîné un déferlement de soutien d’un océan à l’autre et même au-delà. Cela a aussi permis d’attirer l’attention nationale sur les échecs indignes du gouvernement à inclure les prisonnier.es dans les mesures de santé publique suite à la pandémie de COVID-19. [Une déclaration audio d’Abdul sera disponible en début d’après-midi. ]

« Nous sommes consternés de voir que le gouvernement continue de bafouer ses propres recommandations en matière de santé publique lorsque vient le temps des prisons et ce, même si des gardes et des personnes incarcérées ont testé positifs à travers le pays. C’est scandaleux selon nous que ces hommes ont dû entamer une grève de la faim pour faire pression sur le ministre de la Sécurité publique Bill Blair afin qu’il prenne les actions nécessaires, » a affirmé l’autrice, activiste et éducatrice Robyn Maynard, qui a été impliquée dans le soutien de grévistes. « Être emprisonné ou détenu ne devrait pas être une condamnation à mort ».

Comme tous les autres migrant.es et prisonnier.es à travers le pays, les 22 personnes encore détenues à Laval demeurent à haut risque de contracter le virus. Actuellement, au moins un employé du centre de détention de Toronto a testé positif. Le ministre Blair n’a pas répondu aux nombreux appels pour la libération immédiate et collective des personnes. De son côté, l’Agence des services frontaliers canadiens (ASFC) relâche à une vitesse insuffisante les migrant.es détenu.es à travers les canaux réguliers soient les audiences de révision de détention, présentement à coup de trois par jour.

« Libérer les personnes une à une par les audiences de révision de détention est une réponse clairement insuffisante face à l’urgence de la crise, » affirme Amy Darwish de Solidarité sans frontières.  « Tous les individus incarcérés, à Laval comme ailleurs, dans les prisons ou les centres de détention, doivent être relâchés immédiatement et doivent avoir droit à un hébergement sécuritaire si besoin. »

« Nous faisons partie d’une même société, nous sommes toutes et tous interrelié.es. Cette crise nous en fait la démonstration et expose la nécessité d’éliminer ces barrières fabriquées de toutes pièces et ces exclusions engendrées par la hiérarchie arbitraire des statuts d’immigration. Ces différences doivent être éradiquées. Pour le bien de tous : Un statut pour toutes et tous! » a affirmé Darwish.

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Pour des informations supplémentaires et des demandes d’entrevue:  detenuslaval@gmail.com

Mise à jour des hommes détenus au Centre de détention de Laval ici.

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Source: Solidarité sans frontières