Une caravane au centre de détention de Laval pour exprimer sa solidarité avec les détenus en grève de la faim et exiger leur libération

Une caravane au centre de détention de Laval pour exprimer sa solidarité avec les détenus en grève de la faim et exiger leur libération

Quoi : Caravane au centre de surveillance de l’immigration de Laval en soutien aux détenus grévistes de la faim
Quand : Mercredi 13 septembre 2023 à 13h
Où : 300 Montée Saint-François (Laval)

Montréal, le 13 septembre, 2023- Alors que des détenus migrants entament leur sixième jour de grève de la faim, une caravane se rassemblera devant le centre de détention de Laval pour klaxonner, déployer des bannières et envoyer des messages de solidarité à ceux qui sont à l’intérieur.

Cette action a eu lieu alors que les détenus dénoncent les raisons arbitraires et injustes de leur emprisonnement par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Après avoir remis à l’ASFC une pétition signée par 30 détenus, ces derniers ont entamé une grève de la faim le jeudi 7 septembre pour réclamer leur libération et s’engagent à continuer jusqu’à ce qu’ils puissent rencontrer un représentant de l’ASFC et que leurs demandes soient entendues.

La grève de la faim des détenus est la troisième à avoir lieu au Centre de détention de Laval au cours des trois dernières années. En mars 2020, les détenus ont mené une grève de la faim de huit jours qui a réussi à pratiquement vider la prison pour migrant-e-s pendant la première vague de la pandémie de COVID-19, tandis qu’une deuxième grève de la faim s’est déroulée en février 2022, lorsque les détenu-e-s ont exigé leur libération face à une éclosion de COVID-19 et à des conditions qui rendaient impossible le respect des pratiques sanitaires. En octobre 2022, l’ASFC a discrètement ouvert une nouvelle prison pour migrants juste à côté de la précédente. Malgré les témoignages de détenus faisant état de nourriture avariée, de visites suspendues, d’une surveillance accrue et d’une atmosphère plus carcérale, l’ASFC a présenté l’établissement comme une prison plus douce et plus humaine. Cependant, les détenus et leurs sympathisants affirment que la nouvelle prison ne sert qu’à augmenter la capacité de l’ASFC à détenir et à déporter les personnes migrantes, et ne résout pas le problème.

« Cette dernière grève de la faim nous montre que le problème est l’incarcération elle-même », a déclaré XX, de Solidarité sans frontières. « Il n’y a pas de moyen doux de déraciner la vie de quelqu’un, ni de moyen humain de séparer une famille. La seule solution est de libérer tous les détenu-e-s ».

Les supporters demandent la libération immédiate de tous les détenus, ainsi que la mise en œuvre d’un programme de régularisation complet et inclusif comme seule alternative à la détention.

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