Communiqué de presse: La marche « Un Statut pour toutes & tous » dans les rues de Parc X & Villeray

Dans le contexte d’atteintes répétées aux droits des immigrants et réfugiéEs, plusieurs groupes dans la défense des droits des migrantEs convoquent un point de presse, en prélude à la marche annuelle ‘Un Statut pour toutes et tous’ qui aura lieu le samedi 26 mai.« Le but de la marche est de créer un forum, dans les médias et le discours public, qui permet une analyse plus profonde des enjeux touchant les personnes migrantes » déclare Rosalind Wong, membre de Solidarité sans frontières et co-organisatrice de la marche.  «Nous faisons valoir des solutions réelles qui se construisent jours après jours dans nos communautés et qui s’opposent à la peur et à la division que le gouvernement tente de semer au profit de ses intérêts politiques. »

La conférence de presse soulignera les différentes réalités vécues par les réfugiés et les demandeurs d’asile, les travailleurs saisonniers et les personnes sans statut au Canada. Les représentantEs des groupes Personne N’est Illégal, Dignidad Migrante, Mexicains Unis pour la Regularisation, Centre de travailleuses et travailleurs immigrantEs, et Solidarité sans frontières nommeront les revendications principales de la marche : la fin des déportations et des détentions, l’abolition de la double peine et un programme complet de régularisation de statut pour tous les résidents du Québec et du Canada.  Les portes-paroles traiteront aussi les sujets d’accès aux services du logement, de la santé et de l’éducation, au cœur de la campagne ‘Cité sans frontière’, qui œuvre à bâtir les réseaux de solidarité et d’entraide avec pour objectif de faire de Montréal une ville vivable pour toutEs, peu importe leur statut d’immigration.

Comme à chaque année, les organisateurs de la marche ‘Un statut pour tous et toutes’ encouragent tous les participantEs de la marche à porter des masques en solidarité avec les milliers de personnes sans statut qui résident à Montréal, qui ne peuvent pas marcher avec nous demain, et dont la survie depend de leur capacité à demeurer invisible et sur les marges de la société.  Les groupes réclamant justice pour les migrantEs maintiennent cette tradition importante, sachant que nous agissons par ce fait en défi aux mesures répressives contre la liberté d’expression et d’association que la loi 78 et les règlements municipaux récemment adoptés ont considérablement réduit.  Nous considérons ces mesures inconstitutionnelles et illégitimes. Nous revendiquons les libertés d’expression et de manifestation libre et spontanée et nous ne partagerons pas la route de notre marche avec la police.  La marche qui comme toutes les années précédentes demeure une marche pour les familles, débutera près du métro Jean-Talon et continuera jusqu’à ParcExtension, terminant avec une pique-nique familiale.

« Quand j’étais seule, les autorités d’immigration ont fait ce qu’ils voulaient avec moi.  Mais quand j’étais entouré par les gens, j’étais protégée.  C’est pour ça que je veux lutter pour les droits des gens juste comme moi, » affirme Paola Ortiz, une mère mexicaine qui, après avoir été déportée et séparée de ses enfants pendant sept mois, a finalement obtenu la résidence permanente et le droit de retourner au pays suite à une large couverture médiatique et un soutien populaire. Elle prendra la parole lors de la conférence de presse, accompagnée d’autres personnes migrantes directement touchées par ces enjeux.

Pour plus d’informations, contactez:

Comité d’organisation de la marche ‘Un statut pour toutes et tous’