Appel à l’action (19 septembre)

Action urgente!: Justice pour Paola Ortiz et sa famille!

SURSIS REFUSÉ: Joignez-nous à nous pour dénoncer la déportation imminente d’une mère d’origine mexicaine et de ses deux enfants

MISE-A-JOUR IMPORTANTE: A 18h lundi, nous avons appris que le juge Richard Boivin de la Cour fédérale a REFUSÉ d’accorder un sursis de déportation à Paola Ortiz. Sa déportation est donc prévue pour demain matin, mardi le 20 septembre, à 7h du matin à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau. 

Elle prévoit se rendre à l’aéroport demain matin, sans ses enfants, des citoyens canadiens qui nécessitent un suivi médical qu’ils ne pourraient pas avoir au Mexique.

Encore une fois, les politiques injustes d’Immigration Canada brisent une famille.

Dans les mots de Paola Ortiz, dans une entrevue qu’elle a accordée aux médias après avoir appris la décision du juge, entourée de ses ami-es et de nombreux sympathisant-es:

<<Qu’est-ce qu’Immigration Canada va dire à mes enfants quand ils vont me demander « Où est maman? » Qu’est-ce que le gouvernement va dire à mes enfants si je meurs là-bas? Est-ce que je suis seulement un dossier à leurs yeux?>>


CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE

Action de soutien à l’aéroport : Si vous recevez ce courriel avant mardi matin, vous êtes invité-es à venir dénoncer la déportation de Paola à l’aéroport Trudeau. Paola et ses sympathisant-es tiendront un point de presse mardi le 20 septembre à compter de 6h30 du matin pour dénoncer sa déportation. Nous nous réunirons dans l’aire des départs internationaux, appelez au 514-998-7243 pour plus d’informations.

TENONS KENNEY ET TOEWS RESPONSABLES DE LEURS ACTES: 
Nous vous invitons à contacter en grand nombre les autorités d’immigration pour DENONCER cette décision inhumaine et complètement injuste. 

Nous vous invitons à contacter: 

Le Ministre de l’Immigration, Jason Kenney
* Dites lui que vous êtes outré-es par la décision d’Immigration de ne pas accorder de statut à Paola Ortiz, d’autant plus qu’elle a déjà reçu un Certificat de sélection du Québec (CSQ)
* Dites lui que vous craignez que son intégrité physique, voire sa vie soient menacés au Mexique; rappelez-lui qu’en 2009, une autre jeune femme mexicaine, Grise, qui a été déportée du Canada et assassinée quelques mois après son expulsion
(voir article : http://www.thestar.com/news/gta/article/714781–deported-to-her-death)
* Demandez-lui de faire usage de son pouvoir discrétionnaire pour ramener Paola, CHEZ ELLE, à Montréal, pour qu’elle soit réunie avec sa famille et ses ami-es

Ministre de l’Immigration Jason Kenney
Tel: 613-992-2235
Fax: 613-992-1920

Email: jason.kenney@parl.gc.ca

Le Ministre de la Sécurité publique, Vic Toews:
* Dites-lui que vous dénoncez la décision de son Ministère de ne pas avoir accordé de sursis de déportation à Paola Ortiz
* Si vous appelez demain matin, dites-lui d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour arrêter sur-le-champ la déportation de Paola

Ministre de la Sécurité Publique Vic Toews
Tel: 613-992-3128
Fax: 613-995-1049
EMail: vic.toews@parl.gc.ca

–> Contactez la directrice de renvoi TOT MARDI MATIN si vous pouvez, qui possède un droit administratif d’octroyer un sursis de renvoi. (Quand vous appelez, veuillez aussi mentionner la date de naissance de Paola, soit le 10 janvier 1980)

Julie Thibodeau
Directrice d’opérations, renvoi
Agence de services frontaliers
1010 St-Antoine, 2e étage
Tel: 514-283-0936
Fax: 514-496-1882

Adjointe administrative:
Noémie Rainville-Pelletier – 514-496-3983

Ajoutez votre signature a ceux de plus que 100 individus et 25 organismes qui ont signé une déclaration publique revendiquant un sursis de renvoi pour Mme Ortiz. Pour ajouter votre signature au lettre, svp contactez solidaritesansfrontieres@gmail.com en écrivant ‘PAOLA ORTIZ’ dans le sujet.

JUSTICE POUR PAOLA ORTIZ ET SA FAMILLE !

NON AUX DÉPORTATIONS ET AUX DÉTENTIONS!\

Mise en contexte:

Paola Ortiz est arrivée à Montréal il y a cinq ans après avoir fui une situation de violence conjugale et sexuelle dans son pays d’origine, le Mexique. Elle a fait l’objet d’abus physiques et psychologiques violents de la part de son conjoint de l’époque, un officier de la police fédérale. Elle souffre depuis de stress post-traumatique et de dépression. Les deux enfants de Mme Ortiz présentent également des problèmes de santé. La fille de 4 ans souffre de problèmes auditifs importants et son fils de 2 ans a été récemment diagnostiqué autiste. Ils sont tous deux suivis par des intervenants spécialisés.

À son arrivée au Canada en 2006, Paola Ortiz demandait que l’État canadien lui accorde un statut de réfugiée. La Commission de l’immigration et du statut de réfugié le lui refusait l’année suivante sous prétexte que l’État mexicain assurait une protection adéquate aux femmes survivantes de la violence conjugale. Or, de multiples voix sur le terrain dénoncent les situations de violence que vivent de nombreuses femmes au Mexique, ainsi que l’impunité presque complète dans laquelle opèrent les agresseurs.

Au cours de l’été 2011, Mme Ortiz a été détenue pendant une semaine au Centre de prévention de l’immigration, à Laval, séparée de ses enfants. Elle s’attend à recevoir un avis de déportation qui pourrait survenir en cours de semaine. Une demande de sursis de déportation a été déposée par son avocat, dans l’intérêt de la femme mais aussi des enfants.

En menaçant Paola et sa famille de déportation, le gouvernement canadien se fait complice de la violence sexiste. De plus, il ignore non seulement ses obligations en matière de droits humains et de protection des réfugiés, mais également ses obligations envers les enfants nés sur son propre territoire. Les enfants de Mme Ortiz ont le droit de vivre dans des conditions justes, dignes et sécuritaires, au Canada, avec leur mère.

Pour les autres membres de Solidarité sans frontières, il est clair que les enfants de Mme Ortiz n’auraient pas accès aux services spécialisés dont ils ont besoin s’ils étaient renvoyés au Mexique.

Le traitement du cas de Mme Ortiz dans ces dernières semaines représente une tendance très préoccupante dans le système canadien d’immigration . Il y a un déni net de la situation de violence et d’impunité au Mexique et une utilisation abusive des outils répressifs tels que la détention et la déportation précipitée, sans que ne soient pris en considération les droits des enfants et la précarité psychologique d’une femme ayant vécu des violences traumatisantes.

En 2009, le ministre de l’Immigration Jason Kenney imposait un visa aux visiteurs en provenance du Mexique, alléguant que trop de demandes de statut de réfugiés faites par des ressortissants mexicains étaient fausses. Ce geste est l’un des nombreux actes récents posés par le gouvernement canadien visant à diviser et à criminaliser les personnes immigrantes afin d’en repousser un nombre toujours plus élevé et de restreindre davantage l’accès à son territoire. Le Canada ajoute ainsi une violence aux multiples autres violences qui sévissent présentement dans le monde.

Solidarité sans frontières se joint à Mme Ortiz, à sa famille et à leurs nombreux ami(e)s de Montréal et du quartier Pointe-Saint-Charles pour réclamer auprès des autorités fédérales qu’un statut permanent au Canada lui soit accordé.

Solidarité sans frontières est un réseau de soutien, d’entraide et de lutte pour la justice et la dignité des migrants sans-statut. Ses principales revendications sont la fin des déportations et des détentions, la régularisation de toutes les personnes sans-statut et l’abolition de la double peine.