“Trudeau nous a laissé tomber”: Les femmes sans statut continuent leur lutte

Communiqué de presse


“Trudeau nous a laissé tomber”: Les femmes sans statut continuent leur lutte

Montréal, samedi 3 décembre 2016. – En novembre 2015, le Collectif des femmes sans statut de Montréal a envoyé une lettre au premier ministre Trudeau. Dans cette lettre, elles lui ont demandé de se prononcer par rapport à la situation des personnes sans statut au Canada et ont décrit l’extrême précarité dans laquelle les femmes sans statut vivent. Une année après, elles n’ont pas reçu de réponse.

Face à l’indifférence du gouvernement, les femmes du collectif dénoncent le caractère arbitraire du système d’immigration canadien et ses effets particulièrement négatifs envers les femmes. Elles interpellent toute la société pour qu’elle prenne conscience de la réalité précaire des fedec3fss2mmes sans statut.

« Nous nettoyons vos maisons, servons dans vos restaurants, travaillons à la chaîne, nous produisons la nourriture que vous mangez. Nous payons des taxes », rappellent-elles dans une letter ouverte envoyée au Premier Ministre Trudeau. Elles occupent les emplois les plus précaires et dangereux, élèvent leurs enfants et participent à la richesse du Canada, alors que leur situation précaire les rend particulièrement vulnérables à l’exploitation, aux abus et à la peur. Elles contribuent à la société de différentes manières, mais sont exclues des services sociaux les plus élémentaires et vivent dans l’insécurité. Sans accès à des services de santé ou d’éducation, elles sont vulnérables à l’exploitation et vivent dans la peur permanente d’être arrêtées et expulsées.

En concertation avec une vingtaine d’organismes de défense des droits des femmes, le Collectif des femmes sans statuts exprime sa solidarité avec les femmes racisées, autochtones, itinérantes et victimes de la violence sexuelle dans le cadre des 12 jours d’action pour l’élimination des violences envers les femmes. Les femmes du Collectif demandent au gouvernement d’offrir une solution collective aux personnes sans statut, au lieu de l’analyse cas par cas, arbitraire et injuste, des dossiers d’immigration. En demandant la régularisation de toutes les personnes à statut migratoire précaire, elles luttent pour que tous et toutes puissent vivre dans la dignité et l’égalité des droits.

Samedi après-midi, les membres du Collectif des femmes sans statuts et leurs allié-e-s ont pris la rue portant des masques blancs et des déguisement de fantômes, afin de dénoncer l’invisibilité dans laquelle vivent les femmes sans statut et de soutenir le Collectif dans sa lutte pour la régularisation de toutes les femmes sans statut et les plus de 500 mille personnes vivant sans statut au Canada.

Un statut maintenant!
Pas une seule deportation de plus!
La violence des frontières est une violence de genre!