Sans abri, sans emploi, sans papiers : Appel à la solidarité et au soutien pour Moussa
Moussa, un migrant sans papiers actif dans Solidarité Sans Frontières, a été escroqué de près de 1200 $ par un homme qui prétendait avoir une chambre à louer. L’inaction du gouvernement pour contrôler la hausse des loyers offre une opportunité aux escrocs d’exploiter le désespoir des gens à la recherche de logements abordables ; de même, l’échec de Miller et Trudeau à régulariser les migrants sans papiers les rend vulnérables à de nombreuses formes d’exploitation. Les migrant.e.s sans papiers sont en première ligne de la crise du logement.
Lisez un rapport d’enquête sur ce sujet dans Le Devoir et consultez les informations sur la façon de faire un don ci-dessous.
Exploité au travail, escroqué dans le logement
Incapable de trouver un emploi ou de payer un loyer à Montréal, Moussa a quitté la ville plus tôt cette année pour travailler comme réceptionniste dans un hôtel à l’est de Québec. Après avoir travaillé là-bas pendant plusieurs mois, il est devenu clair que l’hôtel n’avait aucune intention de payer Moussa et les autres employés leur salaire complet. Craignant des ennuis avec l’immigration, Moussa a estimé qu’il ne pouvait pas déposer une plainte. Avec l’aide de Solidarité Sans Frontières, Moussa est retourné à Montréal – sans argent, sans travail et sans logement. Il a trouvé une annonce sur Kijiji pour une chambre. Le prétendu propriétaire, « Jay », a exigé deux mois de loyer d’avance, en espèces. Désespéré, Moussa a remis les 1185 $ qu’il avait collectés auprès d’amis et de réseaux de solidarité. On lui a dit qu’il pourrait emménager d’ici la fin de la semaine. Cependant, le jeudi, la date a été reportée au mardi suivant. Le mardi, on lui a dit qu’il y aurait un autre retard. Réalisation qu’il y avait un problème, Moussa s’est rendu à l’appartement. Alors qu’il continuait à frapper, refusant de partir sans son argent, « Jay » a appelé le SPVM. Le SPVM a conseillé à Moussa d’ouvrir un dossier au Tribunal administratif de logement (TAL), puis a découvert un mandat d’arrestation émis par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) à son nom, l’a arrêté et l’a remis à l’ASFC. Heureusement, il a été immédiatement libéré sous conditions, en attendant une expulsion. Dans le passé, après qu’un mandat d’arrêt ait été levé, les migrant.e.s dans la situation de Moussa auraient pu obtenir un permis de travail. Mais, en raison des récents changements de politique d’immigration, il ne peut toujours pas obtenir de permis de travail.
Avec l’aide d’une organisation communautaire, Moussa a trouvé le nom de la personne qui pourrait être la personne qui l’a escroqué. Cependant, même s’il voulait porter plainte auprès de la police ou, après un processus coûteux et long, gagner au TAL, ces démarches ne lui permettraient probablement pas de récupérer son argent – et certainement pas à temps pour payer le loyer de septembre.
Les migrant.e.s sans papiers sont parmi les plus durement touchés par la crise du logement. Sans accès au logement social, à l’assistance sociale ou aux permis de travail, beaucoup peinent à payer leur loyer ou ont déjà perdu leur logement. Alors que Trudeau et Miller se retirent de leurs promesses de créer un programme large de régularisation, des personnes comme Moussa – qui vit au Canada depuis 13 ans – font face à un avenir sombre.
Votre solidarité
Faites un don pour aider Moussa à payer le loyer d’août et de septembre. L’objectif est de 1300 $ (tout surplus sera consacré aux frais juridiques pour une demande d’immigration visant à régulariser son statut): par interac au solidaritesansfrontieres@gmail.com (avec “Moussa” dans le message) ; par carte crédit via le paypal au www.solidaritesansfrontieres.org ; ou par chèque à Solidarité sans frontières (avec Moussa dans la ligne d’objet).
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