le 29 mars à 10h. Ouvrez les frontières!! RASSEMBLEMENT D’URGENCE CONTRE LA FERMETURE DU CHEMIN ROXHAM !!

Où: bureau de circonscription de Justin Trudeau, 1100 Crémazie (à 10-15 minutes de marche du métro Jarry)
Date: Mercredi le 29 mars
Heure: 10h00

Apportez vos bannières et pancartes pour dénoncer la fermeture du chemin Roxham !!

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Nous dénonçons la fermeture du chemin Roxham, l’un des lieux de passage frontaliers relativement sécuritaires ouverts par les personnes migrantes arrivant par voie terrestre depuis les États-Unis suite à la décision prise en 2004 de leur interdire de passer par les postes frontaliers officiels. En réaction, le gouvernement canadien y a mis en place un poste frontière irrégulier, où la plupart des personnes pouvaient déposer une demande d’asile dès qu’elles avaient franchi la frontière. Si l’entrée au Canada par ce passage était souvent une expérience humiliante et violente, il s’agissait pour beaucoup d’un lieu de passage plus sécuritaire et accessible que les autres points de traversée.

La fermeture a été annoncée le 25 mars suite à la conclusion il y a un an d’une entente secrète entre le gouvernement Trudeau et le président américain, laissant moins de 8 heures avant de prendre effet.

Les personnes et les familles qui tentent de traverser la frontière ont quitté leur foyer pour échapper à des conflits armés, à des persécutions politiques, ainsi qu’à la destruction environnementale entraînée par l’exploitation des ressources naturelles et les changements climatiques. Dans bien des cas, l’État canadien et les entreprises canadiennes sont d’ailleurs directement impliqués dans des activités causant des ravages environnementaux et de l’insécurité économique dans les pays d’origine des demandeurs et demandeuses d’asile.

Chaque personne a la liberté de migrer, de rester là où elle se trouve et de retourner dans son pays d’origine, un choix qui lui appartient.

La fermeture de l’un des points d’entrée au Canada les plus sécuritaires ne laissera d’autre option aux refugié·es et migrant·es que de traverser la frontière à des endroits plus dangereux. La nouvelle politique en vigueur contraindra ces personnes à se cacher des autorités canadiennes durant 14 jours avant de pouvoir demander le statut de réfugié·e sans être déporté·es aux États-Unis ou, dans certains cas, vers d’autres pays. Ces mesures constituent une violation directe de l’engagement qu’a pris le Canada d’accorder l’asile aux personnes persécutées dans leur pays d’origine en ratifiant la Convention de Genève relative au statut des réfugiés.

La nouvelle entente aura pour principal effet de menacer la sécurité et la vie des individus et des familles cherchant à venir au Canada, en plus de les exposer à davantage de violence de la part de l’État, exercée à travers la police et des agences de contrôle frontalier.

À propos de l’Entente sur les tiers pays sûrs

La fermeture du chemin Roxham s’inscrit dans une refonte significative de l’Entente sur les tiers pays sûrs, entente dont la légalité est actuellement examinée par la Cour suprême du Canada.

L’Entente sur les tiers pays sûrs a été conclue en 2004 entre le Canada et les États-Unis. Elle énonce que les deux pays se désignent mutuellement comme étant sécuritaires pour les réfugié·es. Sur la base de ce motif, les deux pays ferment leur frontière commune à la plupart des demandeurs et demandeuses d’asile traversant la frontière canado-américaine.

L’Entente fait en sorte que les personnes migrantes et réfugiées traversant la frontière à un point d’entrée officiel au Canada pour déposer une demande d’asile sont automatiquement renvoyées aux États-Unis. Elles se voient donc contraintes de franchir la frontière via des lieux de passage dits « irréguliers », comme le chemin Roxham.

La fermeture du chemin Roxham ne leur laisse d’autre choix que d’emprunter des itinéraires plus dangereux.

Une menace immédiate à la sécurité des migrant·es et réfugié·es

La fermeture du chemin Roxham sans préavis met en danger plusieurs vies. De nombreuses personnes arrivent toujours au chemin Roxham, prêtes à traverser, mais se voient désormais renvoyées du côté états-unien par l’Agence canadienne des services frontaliers. La ville de Plattsburgh, située aux États-Unis tout près de la frontière, n’est pas préparée pour l’afflux de personnes qui se voient refuser le passage vers le Canada et doivent d’urgence trouver un hébergement abordable et sécuritaire. Il ne reste actuellement aucun lit disponible à Plattsburgh. Les conditions précaires avec lesquelles les personnes migrantes devaient déjà composer se trouvent sérieusement aggravées par la fermeture soudaine du chemin Roxham.

Bien que les gouvernements Trudeau et Biden se soient entendus il y a plus d’un an, ils ont choisi d’annoncer la nouvelle entente que quelques heures avant la fermeture. Le gouvernement Trudeau n’a pas encore rendu les nouvelles règles publiques, créant un contexte encore plus violent et dangereux pour les personnes empruntant le chemin Roxham.

Tout le monde doit pouvoir entrer au Canada et la résidence permanente doit être délivrée à tous·tes celles et ceux qui y sont déjà et continuent d’y arriver.

Pour plus d’information sur l’évolution de la situation au chemin Roxham, visitez les sites web suivants:

Pour plus d’info sur les règlements : http://www.bridgesnotborders.ca/

Nous demandons l’ouverture complète de la frontière, ainsi que la régularisation complète et continue du statut de toutes les personnes migrantes.

PERSONNE N’EST ILLÉGAL!!!
UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS!!!