Samedi @ 10h. Rassemblement d’urgence contre les déportations vers Haïti / Emergency Rally against Deportations to Haiti

mediadc.brightspotcdn.comSamedi, 21 juillet 2018, de 10h à midi

Bureaux de l’ASFC au 1010 St-Antoine (métro Bonaventure), Montréal

https://www.facebook.com/events/609714716077488/

Il y a quelques jours, le gouvernement canadien recommandait d’éviter tout voyage en Haïti en raison d’une hausse soudaine de violences et d’instabilité politique dans ce pays. Cette crise récente vient s’ajouter aux persécutions ou menaces à leur existence que fuyaient déjà les adultes et enfants d’origine haïtienne qui font une demande d’asile au Canada.

Dans un tel contexte, nous sommes indigné.es que le Canada continue de menacer les gens de déportation vers Haïti. Si Haïti n’est pas sécuritaire pour les canadiens, il n’est pas plus sécuritaire d’y déporter les gens ! Les personnes qui sont venues au Canada à partir des États-Unis après que Trump ait levé le moratoire sur les déportations vers Haïti, traversant irrégulièrement à cause du soi-disant Accord sur les tiers pays sûrs, se font maintenant déporter discrètement par milliers, en dehors des projecteurs des médias. Tellement de gens se font déporter en ce moment que les services frontaliers font du temps supplémentaire, convoquant même les gens le samedi pour recevoir leur date de déportation.

En fait, leurs applications pour le statut de réfugié sont refusées dans des proportions qui démontre une fois de plus l’injustice du système canadien de traitement des réfugiés. Les avocat-es rapportent n’avoir ni le temps ni les moyens de défendre les intérêts de leurs client-es. Certain-es réfugié-es Haïtien-nes se sont fait ordonner de venir aux bureaux de l’ASFC pour « choisir » leur date de déportation pendant que leur dossier est toujours devant la cour fédérale. Forcé-es de se présenter un samedi, plusieurs y vont sans un-e avocat-e et sans accompagnement, et se font d’autant plus facilement mettre la pression pour « accepter »  leur déportation sans avoir eu accès à tous les recours légaux, ou à accepter des échéanciers aux délais aussi inadmissibles et rapprochés que deux semaines. D’autres ont été détenu-es en attendant leur déportation; le centre de détention de l’immigration de Laval est apparemment plein à l’heure actuelle.

Des familles entières vivent dans la peur de devoir être déracinées une fois de plus de leurs vies, leurs ami-es,  leur travail. En désespoir de cause, d’autres « choisissent »  de ne pas se présenter pour leur déportation et de demeurer dans l’ombre comme migrant-es sans statut, en proie à l’exploitation et craignant d’être arrêté-es et déporté-es.

Joignez-vous à nous devant les bureaux de l’ASFC au 1010 St-Antoine,  samedi le 21 juillet, de 10h à 12h pour demander un moratoire immédiat sur les déportations vers Haïti.

Arrêter les déportations! Non aux cas par cas! Statut pour toutes et tous! TOU-TES les réfugié-es bienvenu-es!