APPEL À L’ACTION : Arrêtons la déportation de Monsieur S.

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LES FAMILLES NE DOIVENT PAS ÊTRE SÉPARÉES ! 

UN STATUT POUR TOUS ET TOUTES !

Nous avons besoin de votre aide pour empêcher la déportation de Monsieur S., qui est prévue pour demain le 31 août 2023 à 22h. Il est actuellement au Centre de détention à Laval. Sa femme a déposé une demande de parrainage pour lui il y a plus d’un an.

 

1) Rassemblement d’urgence demain, jeudi le 30 août à 10h pile au bureau du ministère de l’Immigration, Marc Miller, au 3175 rue Saint-Jacques, Montréal (juste à côté du métro Lionel Groulx).

Veuillez apporter:

  • Une affiche qui demande au Ministre Miller d’empêcher la déportation de Monsieur S. et de régulariser les migrant-e-s sans papiers;
  • S’il y a lieu, des membres de votre famille pour signifier que les familles ne doivent pas être séparées.

2) Veuillez écrire au nouveau ministre de l’Immigration, Marc Miller, pour lui demander de mettre fin à la déportation: 

Envoyez vos lettres par courriel à Marc.Miller@parl.gc.ca et Marc.Miller.c1a@parl.gc.ca. Ajoutez en copie conforme le premier ministre Trudeau (justin.trudeau@parl.gc.ca) et nous (solidaritesansfrontieres@gmail.com). 

Dans vos lettres, veuillez inclure les informations suivantes :

  • Votre nom et votre adresse
  • Expliquez-lui que son épouse a déposé une demande de parrainage pour lui il y a plus d’un an et que l’expulser signifie séparer cette famille.
  • Demandez-lui d’intervenir pour empêcher la déportation de Monsieur S., en utilisant tous les recours à sa disposition en tant que ministre de l’Immigration
  • Demandez-lui de régulariser sans plus tarder toutes les personnes migrantes sans-papiers au Canada

Mise en contexte

Pour Fatima, son mari veut tout dire pour elle. Elle est une survivante de la violence genrée qui a quatre enfants d’un précédent mariage, avec un d’entre eux qui a des problèmes de santé sévères et qui dépend de elle. Depuis qu’il est arrivé dans sa vie, son mari a été son soutien et il l’a tellement aidé. Elle ne veut pas être séparée de lui.

Après que la demande d’asile de son mari, en tant que membre d’une minorité religieuse persécutée, ait été rejetée, Fatima a déposé une demande de parrainage pour lui, il y a de cela plus d’un an. Bien que leur demande de parrainage n’ait pas encore été l’objet d’une décision, son bien-aimé mari a reçu un ordre de quitter le pays en tant que réfugié refusé.

Il a fait face au choix intenable entre, d’une part, laisser sa femme et quitter son chez-soi pour retourner dans un pays où il est en danger et, d’autre part, rester ici sans autorisation en attendant que le parrainage soit accepté. Comme plusieurs autres qui font face à ce dilemme horrible, il a choisi de rester. De cette manière, le système d’immigration canadien produit des milliers de sans-papiers chaque année.

Environ une semaine après la date où il devait être déporté, il a reçu une lettre de l’ASFC l’informant qu’il était maintenant éligible pour un examen des risques avant renvoi (ERAR), et qu’il pouvait aller à leurs bureaux pour obtenir les formulaires. Cela constituait pour Fatima and son mari un soulagement et une occasion de régulariser son statut, et ils sont donc allés au rendez-vous. À sa grande surprise et à son grand chagrin, l’ASFC l’a arrêté durant la rencontre. Il est détenu depuis ce moment, il y a de cela plus de deux mois.

Un autre coup la semaine passé : son ERAR a été rejeté. Le taux d’acceptation pour ce type de demande est de moins de 5 %. On lui a immédiatement donné une nouvelle date de déportation, soit le 31 août 2023.

Fatima dit que ces derniers mois ont été les plus stressants dans sa vie. Elle et son mari veulent simplement mener leur vie ensemble : pourquoi est-ce que c’est trop demander ?

Chronologie

Plus de contexte

Couverature médiatique

Photos de la premiere rassemblement d’urgence

Régularisation

En décembre 2021, le premier ministre Trudeau a demandé au ministre de l’Immigration à l’époque, Sean Fraser, de régulariser les centaines de milliers de personnes migrantes sans-papiers au Canada. Cette promesse n’a pas été tenue durant le mandat du ministre Fraser, bien qu’Immigration Canada ait commencé à développer un programme de régularisation. Au printemps 2023, les Nations unies ont reconnu le problèmes des migrant-e-s sans-papiers comme une crise des droits humains, en réclamant que les États à travers le monde créent des programmes de régularisation.

Si le gouvernement avait déjà agi pour régulariser les migrant-e-s sans-papiers, Monsieur S. et Fatima – ainsi que plusieurs autres personnes dans le centre de détention, avec leurs familles respectives – ne seraient pas dans cette situation.

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