
L’angoisse, la peur, la précarité: chaque jour, à Montréal, plusieurs dizaines de milliers d’immigrés organisent leur vie autour d’une donnée majeure: leur situation illégale. Ils sont demandeurs d’asile déboutés, parents d’enfants canadiens, touristes venus ici non pour voyager mais pour travailler, ou encore entrés ici illégalement. Les chemins qui les ont menés à la clandestinité sont nombreux. Ils n’ont pourtant qu’une seule destination: la vie sans statut, le cul-de-sac juridique. Pendant des mois, voire des années, ils survivent dans l’anonymat le plus complet. De petits boulots payés au noir, dans des conditions qui dérogent aux normes québécoises, leur permettent...